Doctorant : Marie-Josèphe RIGOBERT

Directeur de recherche : Yves Simon

Date de soutenance : 24/01/1998

Président du jury Elie COHEN, Professeur Université Paris Dauphine
Rapporteurs Robert GOFFIN, Professeur Université Paris 1
Michel LELART, Directeur de recherche au CNRS
Suffragant Jean CRUSSOL, Professeur Université des Antilles-Guyane

Mention Très Honorable avec Félicitations – Proposition pour Prix de thèse et publication.

Résumé :
L’insuffisance et l’allocation non optimale de l’épargne ainsi que l’inefficience des systèmes financiers ont conduit les pays de la Caraïbe à choisir la voie de l’intégration régionale. Cependant, la démarche adoptée a privilégié l’intégration économique et s’est soldée par un échec. La transposition de l’expérience de l’Union Monétaire de la Caraïbe Orientale à l’échelle de la Caricom n’est pas un objectif réalisable à court terme. Une troisième voie peut alors consister à partir de l’intégration financière pour aboutir à l’intégration globale. Toute nouvelle stratégie devant être mise en œuvre à partir d’un existant, cette thèse cherche à évaluer le degré d’intégration financière atteint par ces économies. L’ouverture financière appréhendée à partir des tests de mobilité des capitaux montre que ces pays sont mieux intégrés au reste du monde qu’ils ne le sont entre eux. Les tests réalisés sur les marchés boursiers de la Caraïbe révèlent qu’ils ne sont pas intégrés. L’absence de corrélation constatée entre leurs indices confirme l’existence d’opportunités de diversification au niveau régional. Si les marchés sont intégrés, ils doivent nécessairement constituer un marché collectivement efficient et si c’est le cas, leurs indices ne peuvent être cointégrés. Les tests de cointégration réalisés n’ont pas permis de conclure à l’efficience globale des marchés. La recherche des sources du risque diversifiable en appliquant une version du MEDAF international n’a permis ni d’accepter, ni de rejeter l’hypothèse d’intégration.

Abstract :
To offset the inadequacy and the non optimal allocation of savings so as the inefficiency of financial systems, Carribean countries chose the path of regional integration. Yet, this strategy failed to achieve its aims. In the short term, it seems difficult to extend the experience of East Carribean countries with monetary union. Another solution could consist in reaching global integration from financial integration. To know on which bases any new strategy would lie, this thesis evaluates the degree of financial intergration among Carribean countries.Tests ofr financial openness show that these coountries are more integrated to world markets than among themselves. Others tests on carribean stock exchanges reveal that they are not intergrated. The lack of correlation between their indexex indicates that there exists diversification opportunities at a regional level. If markets are integrated, then they should be collectively efficient. If such is the case, their indexes can not be cointegrated. Empirical tests do not permit to conclude that the markets areg globally efficient. Applying a version of the International Assest Pricing model does not result in accepting or rejecting the integration hypothesis.