Président du jury | Elie COHEN, Professeur Université Paris-Dauphine |
Rapporteurs | Jean-François CASTA, Professeur Université d’Angers Edith GINGLINGER, Professeur Université Paris XII |
Suffragant | Pascal DUMONTIER, Professeur ESA Grenoble Jean MATHIS, Professeur Université Paris Dauphine |
Mention Très Honorable avec Félicitations
Résumé :
En plus de l’intérêt pratique et institutionnel, il existe des enjeux théoriques à mener des recherches sur la structure financière. En effet, la diversité des théories a donné lieu à une multiplicité de déterminants. Ce qui n’a pas permis de lever l’énigme de la structure du capital.
La théorie hiérarchique, Pecking Order Theory, initiée par Donaldson (1961), développée par Myers et Majluf (1984) apporte de nouvelles explications et comble certaines insuffisances des modèles de l’optimum. Elle apparaît alors comme une théorie générale du financement. Par la suite, la théorie des jeux révèle qu’il n’en était pas ainsi lorsque les croyances, les stratégies et la séquentialité des actions des investisseurs ou des dirigeants d’entreprises sont prises en compte. Ces travaux mettent l’accent sur les limites du financement hiéraarchique qui présente, d’une part , une validité partielle en statique. D’autre part, son fonctionnement en dynamique est conditionnée par l’anticipation d’une faible asymétrie d’information et de projets futurs dont le rendement espéré est plus important que celui des projets courants.
Par ailleurs, les différentes théories suggérant des choix interdépendants et des déterminants non directement observables, une modélisation en système d’équations structurelles à variables latentes est mise en oeuvre. L’objectif est de traduire des concepts économiques et d’appréhender simultanément les taux d’endettement à court terme et à long terme. Les analyses empiriques conduites sur 390 groupes industriels et commerciaux français sur la période 1987-1994 ont donné quelques résultats. Premièrement, un lien de causalité apparaît de la structure financière à court terme vers le ratio de long terme. Deuxièmement, le comportement d’ajustement semble se dégager des choix à court terme. En revanche, un comportement hiérarchique atypique est observé en absence d’asymétrie d’information. En définitive, le crédit fournisseurs fonctionne comme un subsititut de la dette bancaire.