Doctorant : AYACHI Mourad

Directeur de recherche : Jacques Hamon

Date de soutenance : 04/07/2000

Directeur de thèse Jacques HAMON, Professeur Université Paris Dauphine
Président du jury Yves SIMON, Professeur Université Paris Dauphine
Rapporteurs Mondher BELLALAH, Professeur Université du Maine
Pascal DUMONTIER, Professeur à l’université de Grenoble II
Suffragants Laurent BATSCH, Professeur Université de Paris Dauphine

Mention Très Honorable avec Félicitations – Proposition pour prix de thèse et publication

Résumé :
 L’objectif de cette thèse est d’analyser les conséquences de l’ouverture du Monep sur les actions sous-jacentes. L’impact est étudié à travers deux dimensions. La dimension économique concerne l’ouverture d’un lieu d’échanges pour les options qui peut soit créer un effet d’éviction avec un déplacement de l’activité vers le marché dérivé soit stimuler les échanges sur le marché des supports grâce notamment à l’existence des opportunités de couverture et d’arbitrage. Le choix optimal d’un opérateur peut être motivé par les différences d’effet de levier et de coûts de transaction entre les deux marchés. Par ailleurs, le marché d’options peut être considéré comme un vecteur privilégié de dissémination et d’agrégation de l’information. Partant, notre recherche se focalise sur la dimension informationnelle de l’ouverture du Monep pour évaluer ses conséquences sur la liquidité et l’efficience du marché support.
Un effet bénéfique de l’ouverture du Monep est mis en évidence. une baisse de la volatilité (modèle GARCH (1,1)) est constatée après l’introduction d’options. Elle s’accompagne d’une hausse très importante du volume des transactions et du prix des actions sous-jacentes. La hausse de l’activité des supports est gouvernée par l’augmentation de la taille moyenne des transactions. L’utilisation du modèle de Damodaran et Lim (1991a) révèle un renforcement de l’efficience de la bourse de Parais à l’ouverture du Monep. L’étude démasque un effet asymétrique sur la volatilité : les actions initialement volatiles (stables) sont stabilisées (déstabilisées) par l’introduction d’options. Il est probable que le premier (deuxième) groupe de titres attire davantage de hedgers (spéculateurs) à l’ouverture du marché dérivé. La liquidité des actions sous-jacentes est améliorée par la création d’options à travers une réduction importante des fourchettes. La diminution de l’asymétrie d’information sur la bourse de Paris laisse supposer une migration des agents informés vers le Monep. L’étude des décalages informationnels entre les deux marchés montre que c’est l’effet de levier des options qui motive les opérateurs informés à investir en priorité sur le Monep. Ce phénomène est corroboré par un modèle théorique qui met en évidence une relation négative entre la profondeur dans la monnaie de l’option et la fourchette du support.

Abstract